Valutazioni di Morselli. Un giudizio poco noto di Giovanni Papini sul poeta di «Glauco»
Pubblicato in: Rassegna italiana. Politica letteraria & artistica, anno XIII, serie III, vol. XXV, fasc. CXLIII, pp.346-348
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Data: aprile 1930
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In uno dei molti articoli critici usciti sinora a salutare la inattesa comparsa del «Belfagor» sulle deserte soglie del teatro italiano Cesare Padovani (Nazione del 21 marzo) scrive queste parole: «Nell'opera del Morselli la materia umana si trasforma in mito con una spontaneità di trapassi e un'immediatezza emotiva che fa pensare al primitivo fiorire della leggenda popolare: questo dono, che gli fu invidiato da Gabriele D'Annunzio, conferisce al Monelli nella storia del Teatro contemporaneo un posto di cui non è stata ancora riconosciuta l'importanza...»
Ed ecco, quasi a voler definire questo posto, sebbene movendo da diverse ragioni e pur facendo talune riserve su cui vorremo tornare al momento opportuno, Silvio D'Amico insistere nelle pagine di Pegaso (n. 4 - Aprile 1930): «E qui è per lo meno strano che nessuno abbia mai notato l'originalità della posizione assunta dal Morselli, con questa sua mite fiaba (il «Glauco») contro le fiere voci che avevano assordato, per mezzo secolo buono, l'ultimo e più solenne Teatro europeo. Le grida dei massimi drammaturghi della fine dell'Ottocento erano state elevate in senso ribelle. Non si parla dei naturalisti francesi, o dei loro imitatori nostrani, che dal solito triangolo dell'amore adultero s'eran contentati di trarre pittura verista, o salottiera; si parla di Rosmersholm e della Donna del mare, di Anime solitarie e della Campana sommersa (e mettiamoci anche la Gioconda di D'Annunzio, sebbene nella sua tesi entri un altro elemento, quello dell'estetismo): opere in cui la rappresentazione dello stato coniugale come prigione, impedimento, condanna alla morta gora ecc..., è contrapposta e quella della tentazione dell'adulterio interpretato come richiamo dell'infinito, tentativo d'evasione, vittoria della libertà sulla regola, ecc.»
«Ora, che cos'è Glauco? E', se lo guardate bene, il contrario di Anime solitarie è qualcosa che solo per non abusare di vocaboli molto servii («cattolico», «protestante», oggi troppo strapazzati dalle gazzette più facilone) ci contenteremo di definire la sommessa apologia del focolare, contro la vantata «libertà», dei romantici e degli ulissidi».
Benissimo. La necessità di definire i caratteri dell'arte morselliana sottraendola ai facili luoghi comuni, anche laudativi, che ne alterano
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la fisionomia, comincia ad essere sentita ed espressa in autorevoli modi. Ce ne dispiace sinceramente per tutti coloro a cui Morselli, morto, fa più ombra di quando era vivo. Pericolo dei paragoni e dei ricordi!
Non sembri, così, fuori di posto la riesumazione che facciamo oggi, a undici anni di distanza dalla sua apparizione, di un breve articolo che Giovanni Papini scrisse sull'opera del suo amico diletto in un giornale che ebbe breve vita La vraie Italie (organo de liaison intellectuelle entre l'Italie et les autres pays dirigé par G. Papini). Si tratta di un documento importante. Lo leggano coloro che sono abituati, a trinciare giudizi su uomini e su cose con scarsa conoscenza, o assoluta ignoranza, degli uni e delle altre.
Luigi Ercole Morselli — scrisse nel luglio del 1919 il Papini adoperando la lingua francese che era stata scelta appunto per facilitare gli scambi a cui il suo giornale mirava — est a l'heure actuelle, le plus grand tragique vivant que je connaisse. Ignoré jusqu'ici en Europe et ailleurs — comme il convient à tout génie nouveau — il vient d'étre enfin reconnu par son pays, après l'éclatant succès de Glauco (Rome, mai 1919).
«Il n'est pas à son premier triomphe: Orione (1910) remporta il y a quelques années un succès presque égal. Mais après un début qui était presque une consecration il était rentré dans le silence. L'état précaire de sa santé (il ne lui reste désormais qu'un seul poumon) et la parenthèse surnaturellès de la guerre avaient presque interrompu son activité. Mais dans les mélancoliques loisirs des sanatoriums et des plages auxquels le condamnait sa maladie, il continuait à travailler.
«En 1918 il avait fait sa réapparition avec des contes (Storie da ridere... e da piangere) en dehors de toute formule et manière littéraire, qui ont charmé les lettrés et les simples lecteurs. Mais il avait déjà achevé son Glauco un drame mystique qui a réussi à émouvoir le public le plus sceptique et mélangé que nous ayons en Italie, celui de Rome.
«On doit aussi à Morselli un recueil de fables philosophiques, où l'invention poètique égale souvent la profondeur (Favole per i re d'oggi, Fables pour les rois d'aujourd'hui), mais il n'est vraiment grand que dans ses tragédies: Orione et Glauco. Il a beaucoup écrit pour le théàtre — même des comédies et des levers de rideau — mais son génie de poète tragique a eu son plein essor dans ces drames où il a su, avec une sûreté d'istinct qui étonne dans ce fils d'une ancienne culture, rajeunir les anciens mythes et les faire revivre devant nos yeux avec une fraîcheur, une légèreté, une liberté d'inspiration dont on avait perdu le secret depuis Shakespeare.
«Il écarte les grand mythes épuisés par les générations infatigables des poètes et il se tourne vers les mythes secondaires, vers ces héros dont la tendresse et les malheurs en font presque des humains.
«Orion, le géant stellaire, le géant qui s'énivre avec le vin nouveau chez son hôte Oenopion et qu'un petit scorpion arrive à tuer au moment supréme de sa gloire; Glauco, le pécheur amoureux qui pour obtenir sa Scilla se lance dans la mer à la recherche de la renommée
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et de la richesse, tombe dans les enchantements de Calypso, revient à son rivage natal pour apprendre la mort de sa bien aimée et disparaît dans les profondeurs des flots après des adieux qui déchirent les coeurs, sont les héros auxquels la fantaise de Morselli a insufflé une vie nouvelle, la vie immortelle de l'art.
«Morselli ne suit pas pédantesquement les récits des mytographes et les reconstructions savantes des hellénistes. Il n'est pas un archéologue patient et ennuyeux comme D'Annunzio; il se soucie très peu du bric-à-brac érudit, de la couleur locale et de tous les trucs, les décors, les comparses qui servent à masquer l'impuissance des impuissants. Il descend au coeur même de l'action psychologique et dans l'âme profonde de ses personnages. Il reconduit les données de la légende aux lois de la passion qui sont toujours les mêmes; il fait parler ses héros dans la joie et dans le chagrin avec les mots naturels qui sont au même temps anciens et modernes, c'est¬à-dire éternels. Il nous transporte dans un monde magique qui est presque en dehors du temps, mais dans ce monde mythique et préhistorique nous voyons des hommes qui souffrent, qui aiment, qui trahissent, qui jouissent avec la franchise puissante de l'humanité élémentaire.
«Il fait usage du mythe pour obtenir une liberté lyrique supérieure qui lui permet de représenter la vie dans son essence même. Il se détache done de tous les faiseurs de pastiches classiques dont notre littérature a été encombré depuis le XVIème siècle jusqu'à D'Annunzio et Benelli. On a exporté à l'étranger Phèdre et La Beffa de ces derniers; on devrait traduire et jouer Orione et Glauco de Morselli et on verrait que nous possédons enfin, un vrai théâtre de poésie qui n'a pas recours aux préciosité du langage et au luxe des costumes pour émouvoir les foules.
«L. Monelli est encore assez jeune: il est né à Pesaro en 1883. Il a étudié à la Faculté de médecine et à celle de lettres, mais il n'est pas devenu, hereusement, ni médecin, ni professeur de latin. Sa jeunesse s'est écoulée à Florence où il a trouvé dea amis qui ont apprécié son talent même avant qu'il ait commencé à écrire; il a fait ensuite de longs voyages en Afrique et en Amérique, qui ont approfondi son esprit et enrichi son imagination. Il est maintenant dans la plénitude de ses forces spirituelles: il a écrit dernièrement deux nouveax drames (Belfagor, Dafni e Cloe) qui seront joués à la rentrée prochaine. Sa vie n'à été jusqu'ici fort heureuse; il a connu les ennuis de pauvreté et les langueurs de la maladie. Mais il ne s'est jamais laissé abottre par les coups de la destinée. Il est tout de même et malgré tout un optimiste. Son âme, qui conserve les naivetés de l'enfant et du poète, est débordante de jeunesse et de volonté. De même qu'il a résisté, jusqu'ici, aux difficultés et aux déboires, il ne sera pas changé par ses triomphes actuels».
Parole troppo alte? Ma lasciamo che il tempo passi e permetta da misurare le prospettive attuali.
Morselli, nell'ora attuale, vive ancora tra noi.
Luigi Ercole Morselli è attualmente la più grande figura tragica vivente che conosca. Finora ignorato in Europa e altrove - come si addice a ogni nuovo genio - è stato appena finalmente riconosciuto dal suo Paese, dopo il brillante successo di Glauco (Roma, maggio 1919).
Non è il suo primo trionfo: Orione (1910) ottenne un successo quasi uguale qualche anno fa. Ma dopo un sussulto che era quasi una consacrazione era tornato al silenzio. Il precario stato di salute (ora gli resta solo un polmone) e la parentesi soprannaturale della guerra avevano quasi interrotto la sua attività. Ma nel malinconico ozio dei sanatori e delle spiagge a cui lo condannava la sua malattia, continuò a lavorare.
Nel 1918 era ricomparso con storie (Storie da ridere... e da piangere) fuori da ogni formula e maniera letteraria, che incantavano studiosi e semplici lettori. Ma aveva già completato il suo Glauco, un dramma mistico che è riuscito a commuovere il pubblico più scettico e misto che abbiamo in Italia, quello di Roma.
Dobbiamo anche a Morselli una raccolta di favole filosofiche, dove l'invenzione poetica è spesso uguale a profondità (Favole per i re d'oggi), ma è veramente grande solo nelle sue tragedie: Orione e Glauco. Ha scritto molto per il teatro - anche commedie e siparietti - ma il suo genio di poeta tragico ha avuto il suo pieno sviluppo in quei drammi in cui ha saputo, con una certezza di distinzione che stupisce in questo figlio di una cultura antica, ringiovanisce antiche miti e riportarli in vita davanti ai nostri occhi con una freschezza, una leggerezza, una libertà di ispirazione il cui segreto era andato perduto dai tempi di Shakespeare.
Egli respinge i grandi miti esauriti dalle infaticabili generazioni di poeti e si rivolge a miti secondari, a quegli eroi la cui tenerezza e le loro disgrazie li rendono quasi umani.
Orione, il gigante stellare, il gigante che si ubriaca di vino nuovo nel suo ospite Enopion e che un piccolo scorpione riesce ad uccidere nel momento supremo della sua gloria; Glauco, il peccatore innamorato che per ottenere la sua Scilla si getta in mare in cerca di fama e ricchezza, cade negli incanti di Calipso, torna alla sua riva natale per sapere della morte dell'amata, e scompare negli abissi delle onde dopo strazianti addii, sono gli eroi a cui la fantasia di Morselli ha dato nuova vita, la vita immortale dell'arte.
Morselli non segue pedantemente i racconti dei mitografi e le dotte ricostruzioni degli ellenisti. Non è un archeologo paziente e noioso come D'Annunzio; poco gli importa del bric-à-brac erudito, del colore locale e di tutti i trucchi, le decorazioni, i complici che servono a mascherare l'impotenza degli indifesi. Scende nel cuore stesso dell'azione psicologica e nell'anima profonda dei suoi personaggi. Egli riconduce i dati della leggenda alle leggi della passione che sono sempre le stesse; fa parlare i suoi eroi nella gioia e nel dolore con parole naturali che sono insieme antiche e moderne, cioè eterne. Ci trasporta in un mondo magico che è quasi fuori dal tempo, ma in questo mondo mitico e preistorico vediamo uomini che soffrono, che amano, che tradiscono, che godono della potente franchezza dell'umanità elementare.
Usa il mito per raggiungere una libertà lirica superiore che gli permette di rappresentare la vita nella sua stessa essenza. Si distingue quindi da tutti i pastiches classici di cui la nostra letteratura è stata ingombrata dal Cinquecento fino a D'Annunzio e Benelli. Phèdre e La Beffa sono stati esportati all'estero da quest'ultimo; dovremmo tradurre e rappresentare Orione e Glauco di Morselli e vedremmo di avere finalmente un vero teatro di poesia che non ricorre alla preziosità del linguaggio e al lusso dei costumi per commuovere le folle.
L. Monelli è ancora piuttosto giovane: nasce a Pesaro nel 1883. Studia alla Facoltà di Medicina ea quella di Lettere, ma per fortuna non diventa né medico né professore di latino. Trascorse la giovinezza a Firenze dove trovò amici che apprezzarono il suo talento ancor prima che iniziasse a scrivere; compie poi lunghi viaggi in Africa e in America, che approfondiscono la sua mente e arricchiscono la sua immaginazione. Ora è nel pieno della sua forza spirituale: ha recentemente scritto due nuovi drammi (Belfagor, Dafni e Cloe) che andranno in scena all'inizio del prossimo anno scolastico. La sua vita finora non è stata molto felice; conosceva i guai della povertà e il languore della malattia. Ma non si è mai lasciato abbattere dai colpi del destino. È lo stesso e nonostante tutto un ottimista. La sua anima, che conserva l'ingenuità del bambino e del poeta, trabocca di giovinezza e volontà. Proprio come ha finora resistito a difficoltà e battute d'arresto, non sarà cambiato dai suoi attuali trionfi.
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